Les obligations d’accréditation diffèrent selon les pays. Toutefois, la tendance la mise en place d’un examen externe certifiant la qualité de la formation médicale est en cours. La CIDMEF avance vers cette application en incluant les dimensions de la responsabilité sociale.
Votre faculté peut avoir de multiples questions quant aux processus d’accréditation et leurs conditions. De l’information vous est fournie sur les bases de l’accréditation et des liens via des organismes d’agrément vous informent plus en détail et répondent même à plusieurs de vos questions. Autrement, communiquez avec le responsable de l’accréditation lié au RIFRESS via le courriel du secrétariat.
Accréditation des facultés de médecine
La grande majorité des facultés de médecine exercent déjà à l’interne des normes de fonctionnement et de correction des problématiques, et ce, autant au niveau de la qualité des programmes offerts, du support aux étudiants que de l’organisation professorale, etc. Il s’agit en effet d’une base essentielle pour un fonctionnement en continuelle amélioration des services donnés. Les intervenants de la faculté sont les personnes les plus au fait de tous les détails de fonctionnement.
De plus, plusieurs universités ont des programmes intra universitaires de réflexion et d’amélioration des programmes existants par des gens externes du programme et des normes semblables pour l’ensemble des programmes. Nous sommes encore dans un processus interne, pouvant réagir à des préoccupations universitaires.
L’accréditation existe aussi à l’externe de l’université, dans des domaines spécifiques portant sur l’amélioration des programmes portant sur des normes comparatives et attendues. Ces visites provenant de l’externe permettent aux visiteurs travaillant dans des programmes différents de poser un regard extérieur bénéfique autant sur les objectifs, les ressources, les objectifs atteints et les preuves. Cet exercice donne une vision renouvelée de la faculté et ses intervenants par des visiteurs vivant dans des programmes semblables d’autres institutions, à partir de normes précises leur permettant de donner une vision différente des perceptions internes. Il vient enrichir la faculté et ses intervenants. Certains processus d’accréditation normative apportent aussi une accréditation formelle avec des exigences quant aux normes à respecter.
Nous allons par la présente vous faire part de façon très succincte, des organisations externes et quelques caractéristiques :
CIDMEF
Première organisation : le conseil d’évaluation de la CIDMEF qui a établi une politique d’évaluation des programmes de médecine. Deux types d’évaluation, la première, une évaluation volontaire et formative, avec ses propres objectifs en concertation avec un partenaire facultaire et intégrant les dimensions de la responsabilité sociale. Deuxièmement de la part de la CIDMEF, la possibilité de faire un exercice normatif ou la faculté est classée « Label CIDMEF » qui a été établie à partir du WFME (voir ci-bas) en 2007. Il s’agit donc ici d’une organisation externe de la faculté qui lui apportera non seulement les améliorations possibles, mais aussi une situation conforme ou non de la faculté concernée, et ce dans neuf domaines :
- Mission et objectifs
- Gouvernance et administration
- Programme 1er et 2e cycle
- Programme de 3e cycle
- Étudiants
- Formation médicale continue
- Recherche et coopération internationale
- Ressources
- Développement institutionnel continu
Pour l’instant, cet exercice est une épreuve volontaire de la faculté, mais pourrait devenir éventuellement une obligation.
Le LCME
Le LCME existe dans les suites du rapport Flexner en 1910 et continue au travers des années à affuter ces critères de développement des facultés de médecine en Amérique du Nord. Toutes les facultés de médecine doivent s’y conformer. Donc contenu normatif, possibilité de mise hors cadre d’une faculté non accréditée.
Le CACMS de l’Association des facultés de médecine du Canada
Le CACMS travaille de concert avec le LCME pour les accréditations de toutes les facultés de médecine canadiennes, et ce de longue date. Elle tient compte cependant des particularités canadiennes sur les thèmes qui la préoccupent, entre autres la responsabilité sociale et les normes de formation. Elle est fortement en lien avec les 17 facultés de médecine du Canada, et les orientations du pays en ce qui a trait à l’enseignement et des besoins en santé de la population. L’AFMC travaille actuellement en collaboration avec la CIDMEF sur les processus d’accréditation.
WFME
Le WFME a pour mission est d’améliorer la qualité de l’éducation médicale dans le monde et de promouvoir les plus hauts standards des accréditations offertes en éducation médicale. Il cherche aussi à promouvoir l’accréditation dans les écoles médicales, le développement de banques de données évoluées sur l’éducation médicale. Il couvre toutes les activités dans les stages en éducation médicale, autant en préclinique qu’en clinique et au post-gradué, en enseignants spécialistes et en recherche dans l’éducation médicale, et finalement en développement professionnel médical.
ASPIRE International recognition of excellence in education
Touchant les missions médicales, dentaires et vétérinaires cet exercice donne une reconnaissance à un processus d’enseignement avec la recherche. Il fait la reconnaissance de l’excellence internationale en éducation médicale. Le programme ASPIRE a été mis en place après les processus traditionnels d’accréditation et a établi des critères qui identifient l’excellence de niveau mondial en éducation. Elle a été mise en place et menée par l’AMEE en collaboration avec l’unité de Queensland en Australie. Ce programme est là pour encourager et promouvoir l’excellence et des performances supérieures. Une reconnaissance ASPIRE conduit plusieurs programmes à être reconnus de façon internationale pour leur excellence en éducation.
Finalement, nous vous recommandons un excellent article publié cette année :
Accréditation pour l’excellence et meilleur de l’accréditation. Faculté de médecine et santé du public.
Charles Boelen, Rénald Bergeron, Marc Braun et 10 autres auteurs.
Pédagogie médicale 2016; 17(2) : 117-125