Fondée en 1875 par la Compagnie de Jésus, l’Université Saint‑Joseph de Beyrouth (USJ) est l’une des plus anciennes institutions académiques du Liban et du Moyen‑Orient. Depuis près de 150 ans, elle conjugue exigence académique et engagement sociétal. À travers ses facultés et instituts, l’USJ a formé des générations de médecins, chercheurs, décideurs et acteurs de terrain qui ont marqué la vie culturelle, politique, économique et sociale du Liban et de la région. La Faculté de Médecine (FM‑USJ), créée en 1883, occupe une place centrale dans ce projet. En lien étroit avec son hôpital universitaire, l’Hôtel‑Dieu de France (HDF), elle articule enseignement, recherche et soins. La FM‑USJ a contribué à façonner la pratique médicale et hospitalière au Liban, à élever les standards de qualité, et à promouvoir une vision de la santé centrée sur la personne et l’éthique.
Un héritage vivant face aux crises
Jusqu’aux années 1970, Beyrouth était un carrefour intellectuel et universitaire attirant des étudiants de toute la région. L’histoire récente du Liban — guerre civile (1975‑1990), instabilité chronique, effondrement économique, pandémie de COVID‑19 et double explosion du port en 2020 — a profondément fragilisé les institutions publiques et l’accès aux services essentiels, notamment en santé. Dans ce contexte, l’USJ et la FM‑USJ ont agi comme forces de continuité et de résilience. Université privée d’intérêt public, l’USJ s’est affirmée comme un acteur du bien commun, mobilisant ses compétences académiques et hospitalières pour répondre aux besoins prioritaires des populations.
Engagements pour structurer la responsabilité sociale en santé
Approche pluri-disciplinaire de l’Université. L’Université, avec sa Faculté de Médecine, consciente qu’une meilleure réponse aux besoins prioritaires de santé de la population implique une participation des différents acteurs de santé, partageant un même socle de valeurs, s’engage à mobiliser les différentes facultés, instituts et écoles que comprend l’Université en faveur de la responsabilité sociale en santé. L’objectif de cette action est de solliciter les talents et ressources dans les domaines économiques, culturels, sociaux et environnementaux qui conditionnent l’accès aux soins la santé et le bien-être de la population et d’élaborer des projets de recherche-action applicables sur le terrain.
Education de cadres socialement responsables. L’Université s’engage à développer une formation à l’intention des étudiants de toute discipline afin de les rendre conscients des divers défis auxquels la société est exposée, menaçant l’état de santé et de bien-être de la population, et de les inciter à devenir socialement responsables dans leur pratique professionnelle future.
Pratique dans un territoire. L’Université se veut résolument être un facteur de progrès social en expérimentant des modèles de pratique de soins de santé et de bien-être au service d’une population dans un territoire déterminé. Porteurs d’efficience et d’équité, de tels modèles seraient élaborés en partenariat avec les cadres de l’Université et les principales forces agissantes sur le terrain.
Evaluation et incitation au progrès. Du fait des transformations structurelles et organisationnelles que l’application des principes de responsabilité sociale en santé peut induire, non seulement au sein de l’Université et sa Faculté de médecine, mais aussi pour les différents acteurs de santé, l’Université contribuera à élaborer des normes de qualité inspirées de la responsabilité sociale, pour apprécier les progrès accomplis, inciter à l’amélioration des prestations et rénover les procédures d’accréditation.
